Detalle de la Fachada de la Plaza del Obradoiro
Catedral de Santiago de Compostela
Galicia
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Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle est un pèlerinage chrétien, dont le but est le tombeau présumé de l'apôtre dans la crypte de la cathédrale de la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice (Espagne). En effet, depuis le IXe siècle, l'Eglise locale prétend posséder le corps (les reliques) de Saint Jacques, apôtre du Christ, à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au Moyen Âge, il comptait parmi les trois grands pèlerinages de la Chrétienté, avec :
* Le Pèlerinage de Rome, ( dont un exemple est celui effectué à partir de Canterbury par la via Francigena), et le recueillement sur les tombeaux de Saint Pierre et Saint Paul
* Le Pèlerinage de Jérusalem, avec le recueillement sur le Saint-Sépulcre.
Origines
Le pèlerinage est né de la découverte vers l'an 800 du sépulcre de Saint Jacques, frère de Saint Jean l'évangéliste et premier apôtre martyr de la chrétienté. Les premiers écrits mentionnant la prédication de Jacques en Espagne remontent au VIIe siècle. Ils ont été repris au XIIe siècle et incorporés au Codex Calixtinus. Saint Jacques aurait quitté le Proche-Orient au Ier siècle avec pour mission de prêcher la parole du Christ en occident jusque dans la péninsule Ibérique. Rentré en Palestine, il fut décapité sur ordre du roi Hérode Agrippa. Recueillie par ses compagnons, sa dépouille fut portée dans une embarcation. Guidée par un ange, l'esquif franchit le détroit de Gibraltar avant de s'échouer sur les côtes de Galice.
Son tombeau aurait été retrouvé quelques centaines d'années plus tard, au début du IXe siècle, par l'ermite Pelayo (ou Pelagius) qui déclara avoir eu une révélation dans son sommeil. Il aurait été guidé par une étoile dans le ciel, d'où une des étymologies avancées pour Compostelle : Campus Stellae ou champ de l'étoile.
Théodomire, évêque d'Ira-Flavia (aujourd'hui Padrón), reconnut ce tombeau comme étant celui de Saint Jacques en 835 et le roi Alphonse II des Asturies y fit édifier une église. Il faudra toutefois attendre l'année 1884 pour que le pape Léon XIII officialise la reconnaissance du tombeau de Saint Jacques par l'Église.
Histoire
En 1121, en pleine période de croisade (dont la première est lancée en 1095 par le Pape Urbain II) et 3 ans après la fondation de l'ordre des Templiers en 1118 à Jérusalem par le pape Pascal II pour protéger le pèlerinage de Jérusalem, le pape Calixte II (dont le frère Raymond de Bourgogne est roi de León et de Galice par mariage avec Urraque Ire de Castille, fille du roi de Castille Alphonse VI de Castille) fait de Saint-Jacques-de-Compostelle une ville sainte du même ordre que Jérusalem et Rome et fait construire la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle pour y recuellir les reliques sacrées.
Il suscite l’écriture du Codex Calixtinus pour assurer la dévotion à l'Apôtre du Christ et assure la promotion du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle dans toute l'Europe.
Au cours des Xe et XIe siècle, le culte de Saint Jacques étroitement lié en Espagne à la Reconquista commençe de se répandre pour devenir l'un des plus importants du Moyen Âge.
Des quatre coins de l'Europe, les pèlerins de Saint Jacques, qu'on finit par surnommer "jacquets", quittaient leur foyer et traçaient leur route vers la Galice. Pour des raisons pratiques, ils finirent par converger sur des voies précises et des lieux de rassemblement se constituèrent à Paris, Vézelay, Le Puy-en-Velay et Arles. Quatre voies principales se mirent en place sous l'impulsion des grandes abbayes avec un système d'aide aux pèlerins reposant sur des hospices, des chapelles et des étapes. Les rois de Navarre et de Léon améliorèrent de leur côté les routes et construisirent des ponts afin de faciliter les pérégrinations.
Un moine poitevin, Aimery Picaud, rédige le dernier livre incorporé au [[Codex Calixtinus]]. Il y décrit les quatre routes principales en France, qui fusionnent pour trois d'entre elles à Ostabat dans les Pyrénées-Atlantiques, puis à Puente la Reina en Espagne, pour former le camino francés. Il y détaille les étapes mais donne aussi des renseignements sur les régions traversées et leurs populations. Ce Livre n'a pratiquement pas été connu en Europe avant son édition (en latin) en 1882. C'est Jeanne Vielliard qui lui a donné le titre de Guide du pèlerin dans sa traduction de 1938. Depuis il est considéré, à tort, comme l'ancêtre des guides des pèlerins contemporains.
Le pèlerinage n'en restait pas moins semé d'embûches et il n'était pas rare que des pèlerins périssent avant d'arriver à destination (cela arrive encore en 2007). Aux intempéries succédaient des brigands surnommés coquillards, bien heureux de profiter de l'aubaine que représentaient ces braves gens en les détroussant lors de péages imaginaires, quand ce n'était pas tout simplement pour les laisser pour morts.
Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter puis de se voir remettre comme témoignage de leur voyage des coquilles de pectens, qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom de coquilles Saint-Jacques donné par la suite à ces mollusques. La coquille Saint-Jacques était le signe à l'issue du voyage que c'était un homme nouveau qui rentrait au pays. Elle deviendra l'un des attributs reconnaissables du pèlerin, avec le bourdon, la besace et le chapeau à larges bords. La coquille fut même gravée dans la pierre sur les frontons ou les chapiteaux des églises qui servaient d'étape aux pèlerins[1].
Le pèlerinage contemporain
Cent mille pèlerins vers Saint-Jacques ont été recensés à Compostelle pour l'année sainte 1999 et près de deux cent mille en 2004. Ils se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle à pied ou à vélo, parfois à cheval.
Par ailleurs, s'il est parcouru depuis le IXe siècle par des chrétiens faisant étape dans des monastères, le pèlerinage de Saint-Jacques est également devenu une randonnée célèbre, où les marcheurs croisent les amateurs d'art roman.
Un chemin de Compostelle est bien identifié en Espagne, le Camino francés qui a été la voie de communication du Nord de l'Espagne très fréquentée après la Reconquista pour favoriser le repeuplement des royaumes du Nord. Cette voie conduisait à Compostelle mais tous ceux qui l'ont empruntée ne sont sans doute pas allés jusqu'en Galice. Il n'y a pas d'équivalent en France. Des chemins de Saint-Jacques ont été tracés par la FFRP (Fédération de Randonnée Pédestre) à partir du début des années 1970. Le premier exemplaire ronéoté du topo-guide du GR 65 pour le tronçon Le Puy - Aubrac date de 1972. Ce chemin de Saint-Jacques est devenu le GR 65 sentiers de grande randonnée.
Sous réserve de la présentation d'un « carnet de pèlerin » (ou credential) délivré par les services du pèlerinage de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, par des associations ou, en France par les évêchés ou les paroisses, les pèlerins peuvent faire étape dans des gîtes et des monastères jalonnant le parcours.
À l'arrivée à destination, les pèlerins en possession d'une credential obtiennent un certificat attestant qu'ils ont bien effectué le pèlerinage, la 'compostela', rédigé en latin s'ils ont parcouru les 100 derniers kilomètres à pied (ou 200 en vélo). Le pèlerin venu de Berne ou Helsinki qui s'arrête, fatigué, à 120 kilomètres de Santiago et termine en autocar n'a pas droit à la compostela
Les itinéraires des pèlerins
De tous temps, les pèlerins ont emprunté les voies de communication de tous les autres voyageurs. Sauf à proximité immédiate des sanctuaires, il n'y avait pas de chemins de pèlerinage spécifiques. C'est à partir de 1882, avec l'édition du dernier Livre Codex Calixtinus que s'est répandue la notion de chemins de pèlerinage. Ce Livre commence en effet par ces mots : " Quatre chemins vont à Saint-Jacques". Très sommairement décrits ces chemins sont désignés par les noms de villes qu'ils traversent. Comme l'ensemble du manuscrits, ils sont en latin. L'habitude a ensuite été prise de donner des noms à consonance latine aux chemins contemporains. Ceci peut être justifié quand ils suivent d'anciennes voies romaines. C'est plus folklorique quand il s'agit de créations contemporaines. Le Codex Calixtinus ne mentionnait que des chemins en Espagne et dans ce qui était la grande Aquitaine du XIIe siècle. Ce n'est qu'après la définition des chemins de Compostelle comme premier Itinéraire Culturel Européen que des chemins ont été plus ou moins arbitrairement tracés jusqu'aux confins de l'Europe. Paru dans l'enthousiasme de cette décision européenne, acquise par Compostelle, un livre leur a donné une existence. Ce Guide européen des chemins de Compostelle est en réalité un guide pour les voyageurs contemporains. C'est de lui que sont inspirées les descriptions ci-dessous pour les chemins européens. Elles correspondent à une vision contemporaine, conforme aux projets culturels et socio-économiques des institutions qui souhaitent à nouveau promouvoir le chemin de Saint Jacques de Compstelle.
France
En France, Depuis la fin du XIXe siècle, l'habitude a été prise de ne considérer que les quatre chemins indiqués dans le Codex Calixtinus, traduit en 1938 avec le titre contemporain, inexistant dans le manuscrit, de Guide du pèlerin. Mais l'étude des itinéraires réellement suivis par des pèlerins qui ont laissé des écrits ne permet pas de leur accorder l'importance qu'ils ont acquise aujourd'hui. Ces quatre chemins contemporains sont :
* la via Podiensis (1530 km), qui tire son nom du Puy-en-Velay ; lieu de rassemblement et lieu de pèlerinage marial ; ce chemin est balisé comme « GR 65 », dès Genève ; le trajet Genève-Le Puy est appelé via Gebennensis.
* la via Lemovicensis, qui passe par Limoges, d'où son nom ; le lieu de rassemblement était à Vézelay.
* la via Turonensis (1460 km), qui passe par Tours, et le lieu de rassemblement était l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie à Paris (l'actuelle Tour Saint-Jacques) d'où les pèlerins quittaient Paris par les rues Saint-Jacques, du Faubourg Saint-Jacques et de la Tombe Issoire.
Ces trois chemins se rencontrent dans les Pyrénées-Atlantiques à Ostabat, au niveau du « Carrefour de Gibraltar ». Ce dernier ne doit rien à Tariq ibn Ziyad, c’est simplement une déformation phonétique du sanctuaire de Saint-Sauveur, sur la colline. Chabaltore en basque, est devenu Chibaltare, Chibraltare et enfin Gibraltar. La traversée de la frontière se fait par le col de Roncevaux et la suite du chemin prend le nom de camino navarro.
* la via Tolosane, qui passe par Toulouse, d'où son nom ; mais elle s'est aussi appelée via Arletanensis, du lieu de rassemblement des pèlerins, Arles. Elle a eu aussi comme nom via Eagidia, ou route de Saint-Gilles, en honneur à la famille des comtes de Toulouse (les Saint-Gilles). Ce chemin rejoint l'Espagne par le col du Somport. Mais elle était précédée par la via Domitia – Chemin de Compostelle, qui va du col de Montgenèvre à Arles, appelé aussi la via Francigena ainsi nommée par les italiens puisqu'elle passe en France. Il y avait un chemin parallèle, le Chemin du Piedmont ou « el cami deu pé de la coste », qui recevait les pèlerins de la via Tolosane au niveau de Narbonne. Ces chemins rejoignaient l'Espagne par le camino aragones, ainsi nommé puisqu'il rejoint l'Aragon.
Camino navarro et camino aragones se rencontrent à Puente la Reina, finissant la jonction des quatre chemins français. La poursuite du chemin prend à partir de là le nom de camino francés.
Il existe aussi des chemins de traverse qui permettent aux pèlerins de se rendre dans des lieux de pèlerinages, comme celui qui va de Conques à Toulouse, ou bien encore la voie de Soulac.
Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle est un pèlerinage chrétien, dont le but est le tombeau présumé de l'apôtre dans la crypte de la cathédrale de la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice (Espagne). En effet, depuis le IXe siècle, l'Eglise locale prétend posséder le corps (les reliques) de Saint Jacques, apôtre du Christ, à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au Moyen Âge, il comptait parmi les trois grands pèlerinages de la Chrétienté, avec :
* Le Pèlerinage de Rome, ( dont un exemple est celui effectué à partir de Canterbury par la via Francigena), et le recueillement sur les tombeaux de Saint Pierre et Saint Paul
* Le Pèlerinage de Jérusalem, avec le recueillement sur le Saint-Sépulcre.
Origines
Le pèlerinage est né de la découverte vers l'an 800 du sépulcre de Saint Jacques, frère de Saint Jean l'évangéliste et premier apôtre martyr de la chrétienté. Les premiers écrits mentionnant la prédication de Jacques en Espagne remontent au VIIe siècle. Ils ont été repris au XIIe siècle et incorporés au Codex Calixtinus. Saint Jacques aurait quitté le Proche-Orient au Ier siècle avec pour mission de prêcher la parole du Christ en occident jusque dans la péninsule Ibérique. Rentré en Palestine, il fut décapité sur ordre du roi Hérode Agrippa. Recueillie par ses compagnons, sa dépouille fut portée dans une embarcation. Guidée par un ange, l'esquif franchit le détroit de Gibraltar avant de s'échouer sur les côtes de Galice.
Son tombeau aurait été retrouvé quelques centaines d'années plus tard, au début du IXe siècle, par l'ermite Pelayo (ou Pelagius) qui déclara avoir eu une révélation dans son sommeil. Il aurait été guidé par une étoile dans le ciel, d'où une des étymologies avancées pour Compostelle : Campus Stellae ou champ de l'étoile.
Théodomire, évêque d'Ira-Flavia (aujourd'hui Padrón), reconnut ce tombeau comme étant celui de Saint Jacques en 835 et le roi Alphonse II des Asturies y fit édifier une église. Il faudra toutefois attendre l'année 1884 pour que le pape Léon XIII officialise la reconnaissance du tombeau de Saint Jacques par l'Église.
Histoire
En 1121, en pleine période de croisade (dont la première est lancée en 1095 par le Pape Urbain II) et 3 ans après la fondation de l'ordre des Templiers en 1118 à Jérusalem par le pape Pascal II pour protéger le pèlerinage de Jérusalem, le pape Calixte II (dont le frère Raymond de Bourgogne est roi de León et de Galice par mariage avec Urraque Ire de Castille, fille du roi de Castille Alphonse VI de Castille) fait de Saint-Jacques-de-Compostelle une ville sainte du même ordre que Jérusalem et Rome et fait construire la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle pour y recuellir les reliques sacrées.
Il suscite l’écriture du Codex Calixtinus pour assurer la dévotion à l'Apôtre du Christ et assure la promotion du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle dans toute l'Europe.
Au cours des Xe et XIe siècle, le culte de Saint Jacques étroitement lié en Espagne à la Reconquista commençe de se répandre pour devenir l'un des plus importants du Moyen Âge.
Des quatre coins de l'Europe, les pèlerins de Saint Jacques, qu'on finit par surnommer "jacquets", quittaient leur foyer et traçaient leur route vers la Galice. Pour des raisons pratiques, ils finirent par converger sur des voies précises et des lieux de rassemblement se constituèrent à Paris, Vézelay, Le Puy-en-Velay et Arles. Quatre voies principales se mirent en place sous l'impulsion des grandes abbayes avec un système d'aide aux pèlerins reposant sur des hospices, des chapelles et des étapes. Les rois de Navarre et de Léon améliorèrent de leur côté les routes et construisirent des ponts afin de faciliter les pérégrinations.
Un moine poitevin, Aimery Picaud, rédige le dernier livre incorporé au [[Codex Calixtinus]]. Il y décrit les quatre routes principales en France, qui fusionnent pour trois d'entre elles à Ostabat dans les Pyrénées-Atlantiques, puis à Puente la Reina en Espagne, pour former le camino francés. Il y détaille les étapes mais donne aussi des renseignements sur les régions traversées et leurs populations. Ce Livre n'a pratiquement pas été connu en Europe avant son édition (en latin) en 1882. C'est Jeanne Vielliard qui lui a donné le titre de Guide du pèlerin dans sa traduction de 1938. Depuis il est considéré, à tort, comme l'ancêtre des guides des pèlerins contemporains.
Le pèlerinage n'en restait pas moins semé d'embûches et il n'était pas rare que des pèlerins périssent avant d'arriver à destination (cela arrive encore en 2007). Aux intempéries succédaient des brigands surnommés coquillards, bien heureux de profiter de l'aubaine que représentaient ces braves gens en les détroussant lors de péages imaginaires, quand ce n'était pas tout simplement pour les laisser pour morts.
Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter puis de se voir remettre comme témoignage de leur voyage des coquilles de pectens, qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom de coquilles Saint-Jacques donné par la suite à ces mollusques. La coquille Saint-Jacques était le signe à l'issue du voyage que c'était un homme nouveau qui rentrait au pays. Elle deviendra l'un des attributs reconnaissables du pèlerin, avec le bourdon, la besace et le chapeau à larges bords. La coquille fut même gravée dans la pierre sur les frontons ou les chapiteaux des églises qui servaient d'étape aux pèlerins[1].
Le pèlerinage contemporain
Cent mille pèlerins vers Saint-Jacques ont été recensés à Compostelle pour l'année sainte 1999 et près de deux cent mille en 2004. Ils se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle à pied ou à vélo, parfois à cheval.
Par ailleurs, s'il est parcouru depuis le IXe siècle par des chrétiens faisant étape dans des monastères, le pèlerinage de Saint-Jacques est également devenu une randonnée célèbre, où les marcheurs croisent les amateurs d'art roman.
Un chemin de Compostelle est bien identifié en Espagne, le Camino francés qui a été la voie de communication du Nord de l'Espagne très fréquentée après la Reconquista pour favoriser le repeuplement des royaumes du Nord. Cette voie conduisait à Compostelle mais tous ceux qui l'ont empruntée ne sont sans doute pas allés jusqu'en Galice. Il n'y a pas d'équivalent en France. Des chemins de Saint-Jacques ont été tracés par la FFRP (Fédération de Randonnée Pédestre) à partir du début des années 1970. Le premier exemplaire ronéoté du topo-guide du GR 65 pour le tronçon Le Puy - Aubrac date de 1972. Ce chemin de Saint-Jacques est devenu le GR 65 sentiers de grande randonnée.
Sous réserve de la présentation d'un « carnet de pèlerin » (ou credential) délivré par les services du pèlerinage de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, par des associations ou, en France par les évêchés ou les paroisses, les pèlerins peuvent faire étape dans des gîtes et des monastères jalonnant le parcours.
À l'arrivée à destination, les pèlerins en possession d'une credential obtiennent un certificat attestant qu'ils ont bien effectué le pèlerinage, la 'compostela', rédigé en latin s'ils ont parcouru les 100 derniers kilomètres à pied (ou 200 en vélo). Le pèlerin venu de Berne ou Helsinki qui s'arrête, fatigué, à 120 kilomètres de Santiago et termine en autocar n'a pas droit à la compostela
Les itinéraires des pèlerins
De tous temps, les pèlerins ont emprunté les voies de communication de tous les autres voyageurs. Sauf à proximité immédiate des sanctuaires, il n'y avait pas de chemins de pèlerinage spécifiques. C'est à partir de 1882, avec l'édition du dernier Livre Codex Calixtinus que s'est répandue la notion de chemins de pèlerinage. Ce Livre commence en effet par ces mots : " Quatre chemins vont à Saint-Jacques". Très sommairement décrits ces chemins sont désignés par les noms de villes qu'ils traversent. Comme l'ensemble du manuscrits, ils sont en latin. L'habitude a ensuite été prise de donner des noms à consonance latine aux chemins contemporains. Ceci peut être justifié quand ils suivent d'anciennes voies romaines. C'est plus folklorique quand il s'agit de créations contemporaines. Le Codex Calixtinus ne mentionnait que des chemins en Espagne et dans ce qui était la grande Aquitaine du XIIe siècle. Ce n'est qu'après la définition des chemins de Compostelle comme premier Itinéraire Culturel Européen que des chemins ont été plus ou moins arbitrairement tracés jusqu'aux confins de l'Europe. Paru dans l'enthousiasme de cette décision européenne, acquise par Compostelle, un livre leur a donné une existence. Ce Guide européen des chemins de Compostelle est en réalité un guide pour les voyageurs contemporains. C'est de lui que sont inspirées les descriptions ci-dessous pour les chemins européens. Elles correspondent à une vision contemporaine, conforme aux projets culturels et socio-économiques des institutions qui souhaitent à nouveau promouvoir le chemin de Saint Jacques de Compstelle.
France
En France, Depuis la fin du XIXe siècle, l'habitude a été prise de ne considérer que les quatre chemins indiqués dans le Codex Calixtinus, traduit en 1938 avec le titre contemporain, inexistant dans le manuscrit, de Guide du pèlerin. Mais l'étude des itinéraires réellement suivis par des pèlerins qui ont laissé des écrits ne permet pas de leur accorder l'importance qu'ils ont acquise aujourd'hui. Ces quatre chemins contemporains sont :
* la via Podiensis (1530 km), qui tire son nom du Puy-en-Velay ; lieu de rassemblement et lieu de pèlerinage marial ; ce chemin est balisé comme « GR 65 », dès Genève ; le trajet Genève-Le Puy est appelé via Gebennensis.
* la via Lemovicensis, qui passe par Limoges, d'où son nom ; le lieu de rassemblement était à Vézelay.
* la via Turonensis (1460 km), qui passe par Tours, et le lieu de rassemblement était l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie à Paris (l'actuelle Tour Saint-Jacques) d'où les pèlerins quittaient Paris par les rues Saint-Jacques, du Faubourg Saint-Jacques et de la Tombe Issoire.
Ces trois chemins se rencontrent dans les Pyrénées-Atlantiques à Ostabat, au niveau du « Carrefour de Gibraltar ». Ce dernier ne doit rien à Tariq ibn Ziyad, c’est simplement une déformation phonétique du sanctuaire de Saint-Sauveur, sur la colline. Chabaltore en basque, est devenu Chibaltare, Chibraltare et enfin Gibraltar. La traversée de la frontière se fait par le col de Roncevaux et la suite du chemin prend le nom de camino navarro.
* la via Tolosane, qui passe par Toulouse, d'où son nom ; mais elle s'est aussi appelée via Arletanensis, du lieu de rassemblement des pèlerins, Arles. Elle a eu aussi comme nom via Eagidia, ou route de Saint-Gilles, en honneur à la famille des comtes de Toulouse (les Saint-Gilles). Ce chemin rejoint l'Espagne par le col du Somport. Mais elle était précédée par la via Domitia – Chemin de Compostelle, qui va du col de Montgenèvre à Arles, appelé aussi la via Francigena ainsi nommée par les italiens puisqu'elle passe en France. Il y avait un chemin parallèle, le Chemin du Piedmont ou « el cami deu pé de la coste », qui recevait les pèlerins de la via Tolosane au niveau de Narbonne. Ces chemins rejoignaient l'Espagne par le camino aragones, ainsi nommé puisqu'il rejoint l'Aragon.
Camino navarro et camino aragones se rencontrent à Puente la Reina, finissant la jonction des quatre chemins français. La poursuite du chemin prend à partir de là le nom de camino francés.
Il existe aussi des chemins de traverse qui permettent aux pèlerins de se rendre dans des lieux de pèlerinages, comme celui qui va de Conques à Toulouse, ou bien encore la voie de Soulac.
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1 comentario:
Merci de remettre à leur place les quatre chemins contemporains vers Compostelle, qui ne furent que des chemins parmi d'autres.
Pour Rome, la Via Francigena ne doit pas non plus être assimilée au seul parcours de l'évêque Sigéric en 990. Comme le dit la formule, une multitude de chemins menaient à Rome, et pas seulement un, comme le laissent souvent entendre les avocats contemporains d'une "Via Francigena" moderne calquée sur la parcours de Sigéric.
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